Les seuls objets du système solaire observés par le satellite sont trois satellites naturels (Europe, Titan et Japet), et 48 astéroides de la ceinture principale. Ces s gravitent entre Mars et Jupiter, leurs demi-grands axes étant compris entre 2,2 et 3,2 UA.
Les observations des s par le satellite Hipparcos procurent les
positions de ces corps sur la sphère céleste avec une grande précision. Le
lecteur se référera à l´article de B. Morando pour les parties concernant la
réduction des observations et les précisions obtenues. Je présente ici une
utilisation des données astrométriques sur les 48 s de la mission Hipparcos.
En effet les positions observées des s sont rattachées au référentiel des
étoiles du catalogue, tandis que leur positions calculées sont données dans un
référentiel dynamique ; c´est pourquoi nous pouvons relier le catalogue à un
de référence dynamique. Cet exposé comportera deux parties : une partie concernant
l´amélioration des éphémérides des petites planètes, et une partie portant sur le
lien de la sphère Hipparcos au référentiel inertiel.
La loi de balayage du satellite a été choisie de manière à optimiser la
couverture du ciel. Ainsi l´axe de rotation du satellite fait un angle constant
avec la direction du soleil et décrit un cône autour de cette direction ; de ce
fait les petites planètes sont observées au voisinage de la quadrature
(figure 1).
Par ailleurs, la grille de modulation possède uniquement des bandes verticales d´un pas de
sur le ciel, aussi la position de la planète n´est mesurée que le long
d´un cercle de balayage. Afin de limiter le volume de données, ce sont les positions
projetées sur un grand cercle de référence (RGC, cercle de balayage moyen sur
environ 7 h) qui sont fournies pour chaque T4. La précision correspondante
varie en fonction de la magnitude et du diamètre apparent de la planète ; elle est
en moyenne de
. Le pôle du RGC est fixé, son origine par contre dépend de la
solution de la réduction sur la sphère adoptée, aussi les résultats astrométriques
obtenus sont-ils provisoires. De plus, les RGC sont liés à la loi de balayage ; ils
oscillent donc autour d´un plan instantané perpendiculaire au plan de l´écliptique.
C´est pourquoi les données en position unidimensionnelles fournies par les observations
contiennent plus d´information sur les latitudes que sur les longitudes
écliptiques des petites planètes.