Les observations de phénomènes mutuels constituent donc une méthode terrestre fort efficace pour déterminer certains paramètres de surface (tel que la rugosité macroscopique) et ètudier de manière trés précise l´activité volcanique de Io.
En général ces paramètres sont déterminés à l´aide d´observations complémentaires spatiales faites à grand angle de phase. Ce fut ainsi le cas pour les satellites Galiléens de Jupiter. Cependant, lorsque ce type de données fait défaut, comme dans le cas des satellites de Saturne qui furent fort incomplètement survolés par les sondes Voyager, l´observation des phénomènes mutuels de ces satellites constitue alors la seule méthode précise pour accéder à ces paramètres. C´est pourquoi, la campagne PHESAT95 d´observation des phénomènes mutuels des satellites de Saturne prend toute son importance vis-à-vis de ces implications planétologiques.