Dans le cas particulier de l´observation infrarouge d´occultations de Io par d´autres satellites galiléens, il est possible alors de détecter des points chauds ou des volcans à la surface de Io.
Figure: Géométrie de l´occultation de Io par Europe. Les positions
d´Europe représentées correspondent aux instants de disparition et
de réapparition de Loki derrière le disque d´Europe
De plus, étant donné que la résolution spatiale accessible dépend essentiellement de la résolution en temps de l´acquisition photométrique, il est possible d´atteindre une résolution meilleure que 0.05 arcsec. Lors de la dernière campagne d´observation des phénomènes mutuels des satellites de Jupiter en 1991, 32 occultations de Loki par Europe, l´un des volcans les plus importants de Io, furent prédites. Seulement une dizaine d´entre-elles purent être observée. Parmis celles-ci, l´occultation du 20 février 1991 qui fut observée simultanément dans le visible et l´infrarouge proche à l´ESO. La courbe de lumière obtenue ainsi que la géométrie correspondante du phénomène sont présentées sur les figures 4 et 5.
La disparition du point chaud derrière le limbe d´Europe correspond sur la courbe de lumière à une brusque chute en magnitude sur la courbe de lumière. Ceci tient au fait que dans cette bande de longueur d´onde, l´essentiel du flux infrarouge provient de sources chaudes très localiées que sont les volcans ou points chauds.
Figure: Courbes de lumiére de l´occultation de Io par Europe.
La courbe de droite représente l´observation faite à et
la courbe de gauche représente la courbe modèle ajustée. Les
brusques variations en flux correspondent à la disparition de
Loki derrière le disque d´Europe