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Évolution orbitale et géophysique des satellites

L´existence d´accélérations séculaires a pour conséquence physique directe d´induire une dissipation d´énergie plus ou moins importante à l´intérieur des corps. La manifestation la plus spectaculaire de ceci est la formidable activité volcanique de Io. De manière générale, les corps présentant une accélération en moyen mouvement substantielle présenteront également en surface des traces physique de ces formidables énergies dissipées en leur sein.

Mimas, jadis soupconné d´avoir une accélération séculaire importante présente en fait une surface fortement cratérisée (figure 3) n´ayant donc subie aucune modification depuis sa formation. Ceci est donc la marque d´une absence totale de toute source interne d´énergie. À l´inverse, Encelade, qui est en résonnance 1:2 avec Dione, révèle une surface contrastée avec de nombreux terrains très jeunes, marque d´un volcanisme d´eau peut-être encore actif. Certains faits permettent de le penser, notamment la forte densité de matière présente tout le long de l´orbite d´Encelade évoluant au sein de l´anneau E. Des calculs montrent que la durée de vie de ces particules est inférieure à 100000 ans. Il est donc nécessaire qu´un mécanisme de régénerescence existe. Il pourrait être alors lié à la production de matière en provenance d´Encelade.

La connaissance des accélérations séculaires qui permet aussi d´avoir accés à l´évolution des résonnances est donc un élément important de la compréhension de la physique des corps. Elle permettrait aussi de trancher entre les différents types d´évolution qui sont proposés pour interpréter le volcanisme de Io. C`est-à-dire, sommes-nous en présence d´une évolution monotone hors de la résonnance avec Europe tendant donc vers une extinction de toute activité volcanique sur Io ou plutôt avons-nous affaire à un volcanisme épisodique ?

  
Figure 3: Images Voyager de Mimas et d´Encelade