L´observation d´un phénomène mutuel repose exclusivement sur l´obtention d´une courbe de lumière. Les deux données astrométriques qui sont mesurées à partir de cette courbe sont la distance minimum séparant les centres géométriques des deux satellites ainsi que l´instant correspondant comme cela est représenté sur la figure 1. En première approximation, on peut considérer que cet instant du minimum de distance est donné par la mesure de l´instant du minimum de lumière et que le paramètre d´impact peut être obtenu à partir de l´intensité de la chute en magnitude sur la base d´un modèle photométrique simple de diffusion de la lumière solaire par une surface poreuse (modèle de Lambert d´un diffuseur parfait ou modèle de Lommel-Seeliger d´un diffuseur isotrope). En fait, comme je le montrerai dans un autre article de ces compte-rendus, il est nécessaire de tenir compte des propriétés diffusantes des surfaces considérées.
Figure: Géométrie d´un phénomène mutuel
Cependant, une telle mesure grossière des paramètres astrométriques du phénomène demeure plus précise que les meilleures observations photographiques (0.05 arcsec). Ceci tient à deux raisons fondamentales.
En réalité, des limitations surviennent à cause de la qualité plus ou
moins bonne des courbes de lumières enregistrées et aussi et surtout à cause
des effets photométriques des surfaces en jeu.
La détermination de l´instant du minimum de distance se fait
au mieux à 3 ou 4 secondes près tandis que la détermination du paramètre
d´impact se fait avec une précision de 100km. La précision globale qui
est maintenant atteinte est de l´ordre de ce qui représente
70km sur les positions des satellites Galiléens.
Il devrait être cependant possible, par une modélisation complète des
effets de surface et des particularités locales en albédo, d´atteindre rapidement
une précision de .